Que devient notre devise traditionnelle " Un pour tous, tous pour un "? Déjà au sein du Conseil Fédéral, même si on y prône la collégialité, la stratégie de la gestion politique de la situation sanitaire ne peut plus faire l'unanimité. A vouloir unifier la vision d'une pandémie selon des critères épidémiologiques ou scientifiques, c'est faire fi de la complexité de l'ensemble de la population, de ses classes d'âge, des milieux économiques, sociaux, professionnels, culturels, sportifs et religieux. Il est donc dans l'ordre des chose que certains conseillers fédéraux représentant différentes dynamiques de la société défendent des opinions fort divergentes sur divers points. Avec le temps, les principes d'uniformité de la collégialité se sont usés. Chaque membre du C.F. ayant dépensé beaucoup de ses forces - et sans doute certains plus que d'autres - il est naturel que les expressions émotionnelles soient vives. Toutefois, le fond du problème est là : le peuple réclame de vive voix ou souffre en silence et certains se démènent pour analyser l'ensemble de la situation humaine afin de la corriger au plus vite pour éviter une amplification des souffrances, voire des catastrophes.